Cancer du col de l’utérus
Fréquence, pronostic et symptômes
Le cancer du col de l’utérus est diagnostiqué chaque année chez environ 2800 femmes en France. Il survient chez des femmes plus jeunes que les autres cancers gynécologiques ; l’âge moyen au diagnostic est de 53 ans mais un pic de survenue est observé vers 35 ans.
La première et principale cause est l’infection par le papillomavirus (HPV, Human Papillomavirus). Ce virus est largement contracté par la population générale en début de vie sexuelle. Une clairance du virus (action du système immunitaire pour éradiquer le virus) intervient à la suite de l’infection dans la majorité des cas.
Dans certains cas, la persistance du virus peut entraîner une modification des cellules à la surface du col de l’utérus. Ces lésions précancéreuses peuvent avoir une lente évolution vers un cancer sur une dizaine d’années. Le dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis vise à diagnostiquer précocement une infection persistante à HPV et ces lésions précancéreuses. A ce stade, une chirurgie limitée au col de l’utérus (conisation) permet d’éviter l’évolution vers un cancer. Un dépistage organisé consistant à recherche la présence d’HPV sur le col de l’utérus est proposé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans.
Un vaccin anti-HPV est disponible en prévention du cancer du col de l’utérus. Ce vaccin est recommandé chez les filles et les garçons à partir de 11 ans.
Diagnostic du cancer du col de l’utérus
Dans certains cas, et en l’absence de surveillance, les lésions précancéreuses du col de l’utérus peuvent évoluer vers un cancer. Le principal symptôme du cancer du col est l’apparition de saignements en dehors des règles, survenant essentiellement après les rapports sexuels. Une biopsie est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
L’extension du cancer sera recherchée à l’aide d’un scanner ou d’un PET-scanner et d’une IRM pelvienne.
Le traitement
Le traitement du cancer du col de l’utérus dépend du stade au diagnostic.
A un stade précoce, la chirurgie est le premier traitement réalisé. Elle consiste à retirer l’utérus, on parle d’hystérectomie totale. L’ablation des ovaires et des trompes n’est pas systématique chez les femmes non ménopausées et dépend de l’âge au diagnostic, pour éviter une ménopause trop précoce. La chirurgie est éventuellement suivie par une radiothérapie et/ou une chimiothérapie. La radiothérapie peut être externe (source radioactive à distance) ou interne (curiethérapie).
A un stade plus avancé, une association de traitement par chimiothérapie et radiothérapie est le traitement de référence. Dans la majorité des cas, on ne réalisera pas de traitement chirurgical en cas de cancer du col avancé.
Suivi du cancer du col de l’utérus
Le suivi du cancer du col de l’utérus doit être régulier après les traitements, avec plusieurs examens gynécologiques par an. L’examen au speculum et le toucher vaginal permettent de rechercher des signes de récidives ou des effets secondaires des traitements reçus.
Une IRM pelvienne et un TEP-scanner ou scanner peuvent également être prescrits régulièrement en fonction du stade au diagnostic
La recherche d’HPV circulant dans la circulation sanguine est une modalité émergente de surveillance du cancer du col. Réservée aux cancers du col avancés, cette technique permet de diagnostiquer précocement une récidive.