Bilan initial complémentaire

En complément du bilan permettant le diagnostic, des examens peuvent être prescrits pour faire l’état des lieux initial du cancer. Tous les cancers ne nécessitent pas de bilan complémentaire ; il est indiqué par le médecin en fonctions des caractéristiques à la mammographie, à l’échographie, et selon les résultats de la biopsie. Des prises en charges plus spécifiques peuvent être nécessaires en fonction de l’âge de la patiente (oncofertilité, oncogériatrie) ou des antécédents familiaux (oncogénétique).

IRM : (imagerie par résonnance magnétique)

L’IRM (imagerie par résonnance magnétique) est un examen qui utilise des ondes électromagnétiques pour obtenir des images très précises d’un organe. L’IRM mammaire n’est pas du tout systématique en cas de cancer du sein, et réservée à certaines situations.

Ainsi, une IRM sera réalisée lors de la surveillance des femmes à risque en lien avec des antécédents familiaux importants ou une prédisposition génétique.

En cas de seins très denses, l’échographie mammaire ou la mammographie peuvent ne pas être assez performantes ; l’IRM apportera alors des éléments supplémentaires pour caractériser des lésions. Enfin, l’IRM est également indiquée en cas de lésions difficilement visibles à la mammographie et échographie, ou dans le bilan de certains sous-types de cancer comme le carcinome lobulaire infiltrant à la recherche d’autres lésions (cancer multifocal).

En cas de découverte d’une lésion sur l’IRM qui n’avait pas été vue à la mammographie et échographie mammaire, on réalise alors une échographie dite de second look. Lors de cet examen, le radiologie cible en échographie la partie du sein comprenant l’anomalie visible à l’IRM. Lorsque qu’aucune lésion (appelée également cible) n’est retrouvée lors de cette échographie de second look, une surveillance est proposée. Dans de rares cas, des biopsies peuvent également être réalisées sous IRM lorsque les lésions sont difficilement visibles en échographie ou mammographie.

bilan initial complementaire mammographie de depistage irm specialistes cancerologie mammaire institut bourdonnais paris dr delphine hequet dr julien seror oncologie paris

PET-TDM ou TDM TAP et scintigraphie

Le bilan d’extension recherche des lésions cancéreuses à distance du sein, appelées métastases. L’existence de métastases au diagnostic d’un cancer du sein est très rare (moins de 5% des cas). La recherche de métastases au diagnostic n’est pas du tout systématique. La taille de la tumeur, son grade, son sous-type ainsi que l’envahissement des ganglions de l’aisselle, sont les éléments pris en compte pour la prescription du bilan d’extension.

Plusieurs types d’examens peuvent être prescrits par le médecin à la recherche de métastase. Le PET-TDM (encore appelé PET-scanner ou TEP-scanner) permet de voir le corps entier. Du sucre couplé à un traceur radioactif permet de voir les lésions dites métaboliquement actives, correspondant le plus souvent à des lésions cancéreuses. L’association d’un scanner du thorax, de l’abdomen et du pelvis et d’une scintigraphie osseuse est tout aussi performante pour le diagnostic de métastases. Le choix entre ces examens dépend de la disponibilité de ceux-ci et du type de cancer du sein.

Bilan pré-thérapeutique

Afin de préparer aux différents traitements du cancer du sein, des examens sont parfois nécessaires. Ainsi, peuvent être prescrit un bilan sanguin, un examen cardiaque ou encore une évaluation des capacités respiratoires. Ces examens ne sont pas systématiques et dépendent des antécédents de chaque patiente.

ONCOGENETIQUE

En cas d’antécédents nombreux de cancers dans une même famille, on suspecte une mutation d’un gène responsable de la survenue de cancers. Le plus connu des gènes concernés est nommé BRCA (BRCA1 et BRCA2). Une consultation spécialisée peut alors être proposée par le médecin. Une enquête sur les antécédents familiaux dans un premier temps pourra déterminer l’intérêt d’une recherche plus poussée pour la patiente et éventuellement ses apparentés. La surveillance sera alors adaptée au risque estimé. Une prise en charge chirurgicale préventive pourra également être proposée, à la fois sur le plan mammaire mais également sur le plan ovarien. En effet, les mutations des gènes BRCA exposent à un sur-risque de cancer du sein mais également de cancer de l’ovaire.

Clinique St Jean de Dieu : Oncogénétique

ONCOFERTILITE

Les patientes jeunes peuvent bénéficier d’une consultation au sein d’une équipe médicale spécialisée dans la conservation de la fertilité. En effet, certains traitements comme la chimiothérapie, peuvent altérer la fonction des ovaires. Un conseil, un prélèvement d’ovocytes ou de tissu ovarien peuvent alors être proposés aux femmes en âge de procréer n’ayant pas accompli leur projet parental. Ces équipes spécialisées sont en lien directe avec les équipes oncologiques permettant une prise en charge adapté à chaque femme et aux caractéristiques du cancer, dans des délais les plus brefs possibles afin de ne pas retarder le traitement du cancer.

En savoir plus : https://www.aphp.fr/offre-de-soin/medecin/3051979/028/48

ONCOGERIATRIE

Les patients de plus de 70 ans et présentant d’autres maladies (cardiaques, diabète…) doivent être évalués par un oncogériatre. L’objectif de cette prise en charge est d’évaluer le bénéfice et le risque de chaque traitement du cancer, et d’adapter les doses et les indications.

En savoir plus : https://www.hopitalfrancobritannique.org/loffre-de-soins/centre-de-cancerologie/onco-geriatrie/