Ce mois est l’occasion de mettre en avant les cancers localisés à l’appareil génital féminin, et d’en promouvoir le dépistage et la prévention.
Le cancer de l’endomètre est le 4ème cancer chez la femme. Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent et touche généralement les femmes après la ménopause.
Le cancer de l’ovaire est le 8ème cancer chez la femme. Il s’agit du cancer gynécologique pris en charge le plus tardivement faute de dépistage efficace.
Le cancer du col de l’utérus est le 12ème cancer chez la femme.
Le cancer de la vulve ou du vagin sont quant à eux très rares.
La prévention des cancers gynécologiques est un aspect crucial pour réduire le risque de développer ces types de cancer. Voici quelques mesures et conseils importants pour la prévention des cancers gynécologiques :
1. Vaccination contre le Papillomavirus humain (HPV)
L’infection à HPV est une infection courante qui constitut le principal facteur de risque de cancer du col de l’utérus. La vaccination contre le virus HPV est recommandée pour les jeunes filles et les garçons avant qu’ils ne deviennent sexuellement actifs. La vaccination sera proposée systématiquement dans le cadre du collège, à tous les élèves de 5ème dès la rentrée 2023. Pour en savoir plus : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16438
2. Dépistage organisé du cancer du col de l’utérus
Cancer du col de l’utérus : Les frottis cervicaux sont importants pour détecter le Papillomavirus et/ou les cellules anormales qui pourraient devenir cancéreuses. Le dépistage par frottis est un dépistage organisé ; une lettre de participation au dépistage est adressée aux patientes n’étant pas à jour de leur surveillance. En cas d’absence d’infection HPV sur le résultat du frottis, un nouveau prélèvement 5 ans plus tard est recommandé. Bien-sûr une surveillance annuelle par un gynécologue reste recommandée.
3. Surveillance régulière gynécologique
- Cancer du col de l’utérus : entre deux prélèvements (tous les 5 ans en cas d’absence d’HPV), la surveillance annuelle avec examen gynécologique est recommandée. Par ailleurs, tout trouble de la fréquence ou de la quantité des saignements lors du cycle doit amener à consulter. Des saignements après les rapports sexuels peuvent également être évocateur de lésions cervicales.
- Cancer de l’endomètre : Tout saignement survenant après la ménopause doit faire suspecter un cancer de l’endomètre. Les femmes ayant des saignements en dehors des règles doivent consulter leur médecin traitant ou gynécologue qui prescrira des examens complémentaires comme une échographie endovaginale, une biopsie de l’endomètre ou encore une hystéroscopie
- Cancer de l’ovaire : Il n’existe pas de dépistage du cancer de l’ovaire. Le diagnostic est souvent réalisé à un stade avancé car il n’y a généralement pas de symptôme au stade précoce et aucun examen systématique n’a fait preuve d’une efficacité sur le diagnostic précoce. Cependant, les femmes présentant des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire ou d’autres facteurs de risque bénéficient d’une surveillance particulière adaptée et doivent demander conseil auprès de leur médecin.
4. Style de vie
- Alimentation équilibrée : Adoptez une alimentation saine et équilibrée.
- Activité physique : Maintenez un mode de vie actif en faisant régulièrement de l’exercice.
- Éviter le tabac.
- Limitation de la consommation d’alcool.
5. Connaître son corps
Soyez consciente des changements inhabituels dans votre corps, tels que des saignements anormaux, des douleurs persistantes, des pertes vaginales anormales, etc. Consultez un professionnel de la santé si vous remarquez quelque chose d’inhabituel.
6. Antécédents familiaux
Si vous avez des antécédents familiaux de cancers gynécologiques, informez-en votre professionnel de la santé. Dans certains cas, des mesures de surveillance plus étroites pourraient être recommandées.
7. Consultations médicales régulières
Faites des visites régulières chez votre professionnel de la santé pour des examens de routine et discutez de vos préoccupations.
Il est essentiel de noter que la prévention ne garantit pas l’absence totale de cancer, mais elle réduit considérablement les risques. Parlez toujours à votre professionnel de santé pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation médicale et pour élaborer un plan de prévention personnalisé.