Annexectomie : définition, effets secondaires, convalescence
Principes de l’annexectomie
L’ovaire et la trompe composent une annexe. L’ovaire, contenant les follicules, est la gonade féminine. L’ovaire sécrète les hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone). La trompe de Fallope est un canal permettant le transit de follicules et d’embryons. Intimement liée à l’ovaire, la trompe est généralement retirée en même temps que l’ovaire. On parle alors d’annexectomie ; celle-ci est bilatérale si les deux trompes et les deux ovaires sont retirés.
Déroulement de l’intervention
L’annexectomie est réalisée par cœlioscopie, sous anesthésie générale au bloc opératoire. La cœlioscopie consiste à réaliser 3 à 4 incisions abdominales de l’ordre du centimètre, et d’introduire une caméra dans l’abdomen. La convalescence postopératoire est beaucoup plus rapide en cas de cœlioscopie. L’annexectomie est le plus souvent réalisée en ambulatoire (sans nuit d’hospitalisation). La chirurgie dure entre 30 et 60 minutes.
Indications de l’annexectomie
Elle peut être indiquée en cas d’anomalie visualisée sur un ovaire ou une trompe. L’annexectomie peut être unilatérale ou bilatérale (les 2 côtés). Chez les patientes ménopausées, elle est toujours bilatérale ; l’ovaire et la trompe n’ayant plus de fonction. Elle peut également être indiquée par prévention en cas de risque familial de cancer de l’ovaire ou de mutation BRCA (on parle d’annexectomie prophylactique). Une autre indication est le contrôle de la sécrétion hormonale, notamment dans le cas de traitement d’hormonothérapie du cancer du sein.
Suites opératoires de l’annexectomie
Une ménopause est induite après annexectomie lorsque celle-ci est réalisée chez des femmes non ménopausées. Les effets secondaires seront alors ceux d’une ménopause avec bouffées de chaleur, fatigue et prise de poids.
Chez les femmes non ménopausées, les suites opératoires sont simples dans la plupart des cas. Quelques douleurs abdominales peuvent survenir après la chirurgie. Ces douleurs sont liées au gaz utilisé lors de l’opération pour distendre la cavité abdominale. Une position semi-assise la nuit suivant l’intervention permet de diminuer les douleurs, en complément des médicaments antidouleurs. Ces symptômes disparaissent en quelques jours.