Technique vNOTES : une chirurgie gynécologique mini-invasive

par | 15 janvier 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Chirurgies bénignes gynécologiques

Les chirurgiens de l’Institut Bourdonnais proposent la technique vNOTES pour certaines chirurgies gynécologiques ; une technique innovante et mini-invasive.

 

La chirurgie des lésions bénignes gynécologiques

 

La chirurgie des lésions bénignes de l’utérus, des ovaires et des trompes s’est allégée et simplifiée au fil du temps. La coelioscopie est, dans la grande majorité des cas, la technique réalisée pour les chirurgies bénignes gynécologiques telles que l’hystérectomie (ablation de l’utérus), l’annexectomie (ablation des ovaires et des trompes), la ligature des trompes, la kystectomie ovarienne

La coelioscopie est une endoscopie. Le principe de l’endoscopie est d’utiliser une petite caméra afin d’explorer et de traiter un organe. Parmi les endoscopies les plus fréquentes et connues existent : la coloscopie (colon), l’arthroscopie (articulation), l’hystéroscopie (partie interne de l’utérus) ou la coelioscopie (abdomen).

Afin de réaliser une chirurgie gynécologique par voie coelioscopique, plusieurs incisions abdominales sont effectuées. Les cicatrices suite à cette chirurgie se situent : une sous l’ombilic (nombril, environ 1 cm), et deux ou trois au niveau du pelvis, au même niveau que les cicatrices de césarienne (0,5 c=m).

 

L’apport de la technique innovante vNOTES pour la chirurgie des lésions bénignes gynécologiques

 

La technique vNOTES consiste à aller au contact des organes gynécologiques (ovaires/trompes/utérus) en introduisant également une petite caméra par une petite incision du fond du vagin. L’utilisation d’un dispositif médical spécifique permet l’introduction à la fois de la caméra mais également d’instruments afin de réaliser la chirurgie.

Il n’y a ainsi aucune cicatrice sur le ventre.

Il a par ailleurs été démontré une diminution des douleurs après la chirurgie et ainsi une consommation moins importante de médicaments anti-douleur.

Cette technique développée en 2020 en Belgique puis en Suisse, se répand en France. Précurseurs dans la réalisation de chirurgies gynécologiques par la technique vNOTES, les chirurgiens de l’Hôpital Privé Le Bois à Lille – le Dr Géraldine Giraudet et le Pr Pierre Collinet – ont reçu les Drs Delphine Hequet et Julien Seror de l’Institut Bourdonnais. Lors d’une formation théorique et pratique organisée à Lille par le laboratoire Applied Medical qui fournit le dispositif médical vNOTES, les Drs Delphine Hequet et Julien Seror ont pu bénéficier de l’expérience des chirurgiens lillois et partagé leurs « tips » pour optimiser cette technique.

 

Les indications de la technique vNOTES

 

Cette technique chirurgicale est ainsi proposée à l’Institut Bourdonnais, dans différentes indications, en alternative de la coelioscopie, et discutée au cas par cas entre le chirurgien et la patiente.

Parmi les chirurgies réalisables sous vNOTES, on peut recenser :

  • Les hystérectomies pour lésions bénignes de l’utérus. L’hystérectomie consiste à retirer l’utérus. Selon la pathologie et l’âge de la patiente, les ovaires pourront ou non être retirés lors de la chirurgie. La technique vNOTES est ainsi adapté au traitement radical de l’adénomyose (pathologie entraînant des douleurs et des saignements), ou des fibromes (lésion bénigne nodulaire de l’épaisseur de l’utérus).
  • Les annexectomies. L’annexectomie consiste à retirer l’annexe, correspondant à l’ovaire et la trompe. Cette chirurgie peut être indiquée en cas de lésion ovarienne chez des femmes ménopausées et en voie de ménopause ; ou en prévention en cas de risque de cancer de l’ovaire, notamment lié à des antécédents familiaux ou des mutations génétiques.
  • Les salpingectomies. Cette chirurgie consiste à retirer la trompe. Elle est essentiellement réalisée à visée contraceptive, en l’absence de possibilité d’autre méthode contraceptive. Cette méthode de contraception est définitive et radicale.

La possibilité de chirurgie par technique vNOTES est discutés entre le chirurgien et la patiente et dépend de la pathologie et des antécéÌdents de la patientes. Si cela est possible, cette technique sera réalisée par les chirurgiens de l’Institut Bourdonnais.

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